vendredi

Ti zozio

Un pot et ti zozio réalisés au printemps dernier pour la déco dans le magasin d'une amie.
Je lui envoyais des petites choses, collages, cartes..qui se retrouvaient parfois dans la vitrine...


Je suis entrain de reprendre la collage-thérapie : cartes, enveloppes.
Merci à Thérèse et Christine, dont les blogues sont dans ma liste, de m'avoir donné l'occasion de poster une enveloppe sympa pour elles.
J'ai trouvé cela drôle ( écrire à une inconnue) et extrêmement motivant ( S'appliquer un peu plus ? Comme pour un premier rendez-vous ?).

Donnez-moi une adresse ( cf: "Chiche !" / colonne de droite) , si vous avez envie de bonne humeur dans votre boîte...Je ne garantis rien, mais...

Osons !




mardi

Princesse en moi

Oui, bon, il faut que je finisse l'histoire de Princesse.
Oui, non, on ne sera pas tristes, non.
Bon alors vous vous souvenez ?
I.   Princesse dans les ânes. Qui a laissé sa pitance pour suivre Lôlà et son amie...Oui.
II.  Princesse adoptée. Qui a maté les deux matous. Une sacrée gonzesse !
III. Ma vie avec Princesse. Elle et moi... "Il y a quelque chose.." disait le maître de la maison qui ne pouvait pas, lui, caresser le ventre de la princesse.

Moi, oui. Elle et moi...Oui...vous savez ce que c'est...
Nous en étions au massage de coussinets.
Le massage de coussinets c'est le Nirvâna du maître et du chat.
L'acte suprême, une folie.
Cela prend du temps, bien sûr, au début l'animal se rétracte. Les coussinets, c'est sa soierie, son précieux contact, sa chair douce et chérie qui lui donne la force, l'appui, le saut, la course.
Sa marque de fabrique de grand félin.
Oui mais, pour moi, caresser les coussinets, c'est mon refuge ultime : c'est l'aboutissement
de ma vie avec un chat.
Alors avec Princesse on y était, tout comme avec les deux matous. Un coussinet ça se triture, ça se coule au bout des doigts et puis il y a la jointure entre coussinets. Cela se masse et s'étire lentement, un par un, ça fait du bien, ça respire entre les coussinets...Hmmmm. Oui.
 
Oui, nous étions l'une pour l'autre des âmes réunies, un frisson à l'unisson, des complices de toujours.
Oui, elle est partie, son corps n'est plus contre mon corps. De cela je ne vais pas trop vous parler. 
C'est la route dangereuse, en bas de la maison, qui l'a surprise. Non, je ne vais pas vous raconter car là, nous irions pleurer... 
C'était le 8 novembre 2005, en tout cas. Voilà. Et, en plus, je n'étais pas dans une très bonne passe.
Le boulot ne m'allait pas. Un mois plus tard j'en partais, d'ailleurs.
Ce qui a été dingue c'est que ce n'est que quand elle est partie que j'ai  réalisé qu'il y avait eu quelque chose de très très spécial entre elle et moi. 
J'avais déjà perdu mon père et pleuré beaucoup. J'avais rendu visite, à l'hôpital, à un neveu de deux ans, atteint de cancer, et j'avais assisté là à la misère du monde, à la souffrance sans fond qui te troue sur place. 
J'avais perdu un amour fou, une déchirure en deux qui est restée pour toujours. Je perdrais ma mère deux ans après...Bref..RIEN, rien , rien, rien ne fut comme la perte de Princesse. 
RIEN ne m'a fait autant de chagrin que son départ. Ou alors, me suis-je dis ensuite, sont-ce tous tes chagrins qui déboulent à la pelle et te mettent au tapis ?

Je me suis retrouvée dans un état que je ne maîtrisais plus, qui dépassait l'entendement. Je hurlais et l'appelais du haut de l'escalier pendant que des torrents de larmes inondaient mes joues. Mon corps ne me soutenait plus quand je pensais à elle, je tombais, me pliais, fracassée.
Et cela a duré, duré.

Que s'était il passé ? Le maître était pareil. On pleurait et on allait chacun son tour dans le jardin lui mettre des bougies et de l'encens. C'était dément, nous étions des loques, tout simplement, des malades de tristesse, de désespoir.

C'est comme cela que sont les chats, c'est comme cela qu'on s'aime ?
Ensuite ils restent. Leur présence fait écho. On ne comprend pas tout et c'est bien. On sait que cela va chercher loin en nous, des choses invisibles, mystérieuses et profondes.
 




Au fond, je crois que Princesse était un papillon.
Au fond...

Des fleurs !!

 

Des fleurs ! Des fleurs !
Des fleurs nous voulons ! Les sentir dans nos mains, 
dans nos coeurs. 
Dans nos vies, dans nos yeux, toutes leurs couleurs !!



Des roses, des violets, des mauves et des jaunes,
des rouges zé des blancs,
des bleus, des oranges, des verts,
et tout le reste zôssi.

 

lundi

Ronrons du Monde

 
Quand mon chat ronronne je pose mon oreille contre lui.
Dedans ça résonne.

J'entends les tambours africains, 
je vois le tigre du Bengale.
J'entends gronder le lion kenyan. 
Je suis Massaï, l'oreille collée dans la poussière.
Arrive le troupeau d'éléphants.

Sur le ventre de mon chat,  je suis ventre du monde animal.
Le ventre du Monde.

jeudi

Les primevères et moi

 
Les primevères sont pour moi les fleurs de mon enfance, les fleurs de la vie.
Mais quand je pense à elles, ce sont aux primevères sauvages que je pense. 
Celles des sous-bois humides de la Normandie, dans le jardin où je me suis faite.
Des mauves, des blanches, des roses et des jaunes et qui sentaient un parfum doux et subtil, très particulier.

La neige de février, celle de mes anniversaires,  était tombée et dessous, dessous,
au chaud de l'humide, au bord d'un printemps en puissance...
Les petites primevères se préparaient, pointaient leurs nez sous les derniers flocons.

C'est ainsi dans mes souvenirs les plus doux, les plus chéris.

Cette fleur s'est aussi associée à un livre d'enfant, très illustré, que je n'ai plus. 
Etait-ce la Belle au Bois dormant ou Blanche neige ? 
Toujours est-il que sur une page du livre était peint un champ parsemé de ces mêmes "primavera" sauvages , 
celles des bois, des talus et des jardins anciens.

 

Les couleurs des fleurs, sur la page de ce livre,
m'ont bâtie.
Elles ont engendré une palette dans ma tête,
dans ma vie.


lundi

Matins-Chat

 
Chats-matins. 6h30. 
Croquis sans gommer, comme on s'aime.
Sur le lit mon Couli, 
sous la couette, tes pattes s'étirent 
et moi je te regarde savourer l'instant, 
chaque instant... 

 

vendredi

Des avions, des bateaux et nous


Une carte d'anniversaire envoyée
à l'amie qui est très loin.


Petites, nous soufflions les bougies dans nos maisons.

Quelques rues nous séparaient.

Aujourd'hui, des bateaux et quelques avions...




( cliques sur le collage pour voir dedans...)

jeudi

L'alphabet des analphabètes

Pour 6 mois, je redonne des cours de français à des femmes, analphabètes en majorité.
Un mot, des lettres..sont déjà toute une histoire, un poème, un apprentissage laborieux mais joyeux.

Enfin, je le veux joyeux. Je leur ai donc proposé de faire des dessins.
Comme pour les imagiers des enfants, que nous utilisons, d'ailleurs...
Un mot, un dessin.
Et elles dessinent ! Timides au début, mais, au vue de mes croquis farfelus, barbouillés au tableau,... elles se sont déridées.

J'aimerais en faire un genre d'imagier.
Ou au moins en garder trace dans un document joli, à reproduire.

Trouvé aussi un beau livre pas trop gnan-gnan-bébé. pour les débutants en alphabet.
Chez Hatier. Avec de grandes pages, une par lettre, et de belles photos d'animaux ou de la nature.


J'adore faire ce métier dans ces conditions là de liberté !

mercredi

Le courrier de Jeannine

Jeannine et moi on se connait depuis douze ans. On a été voisines, on a fait du Taï Chi ensemble, en cours et dans nos appartements où je l'aidais à mémoriser les mouvements.
J'ai déménagé puis elle aussi, mais on s'est toujours écrit.
On s'écrivait même en étant voisines.
Aujourd'hui il y a 15 mns à pied entre nos maisons et on s'écrit.

Elle a 70 ans et refait sa vie chaque jour, vaillamment. A la cinquantaine elle a modifié sa façon de vivre, pour toujours. S'ouvrant au monde, à la vie, dirait-elle. Elle me dit qu'elle commence tout juste à se sentir enfin vivante...
On se voit, on se balade dans la nature : on est heureuses, on se l'écrit.
Je lui offre un pot de confiture : elle est heureuse, elle me l'écrit.
Elle m'offre un bouquet : je suis heureuse, je lui écris.
On va au ciné vendredi : elle m'envoie le programme et me dit encore que la confiture est délicieuse.

"Tu m'as donné confiance, dit -elle, grâce à toi je colle, je dessine, avant je n'osais pas"
Alors on fabrique nos cartes, nos enveloppes, on s'éclate.

Etre seule, sans personne. Le prix d'un sourire par jour. Ce prix là nous le connaissons toutes les deux.
De la couleur, un courrier, même trois lignes, on sait le prix que cela a.
On sait la tristesse d'une boîte vide et d'un coeur solitaire.
Il n'y a pas à hésiter. Demain ce sera trop tard pour remercier.

mardi

Ma vie avec Princesse

Suite de l'histoire de Princesse.
Premier épisode : Princesse dans les ânes
Deuxième épisode : Princesse adoptée.

Troisième épisode...et bientôt une FIN.

Voilà la bien nommée qui s'installe chez nous. Bravant les deux matous et les mettant dans sa poche.
Mais au début nous avons respecté les susceptibilités. Couli 1er, le chat à Lôlà, s'était vu détrôné.
Crime de lèse Majesté ! La petite tigresse occupait les esprits, il fallait réorganiser de fond en comble la vie à la maison.


Repas : du midi  : ensemble, repas du soir :  Princesse dans le garage et pour y dormir aussi, dans la période d'adaptation
Dodos : le jour : Princesse peut rentrer, la nuit : la fille dort dans le garage. Ainsi les matous gardent leur autorité et leurs coins de câlins. Couli : le lit, Pépito : le canapé.
On avait dû trancher car Couli entamait une déprime et Pépito envisageait la fugue.

Le soir j'invitais Princesse dans le garage . Une vieille cabane en bois avec échelle vers des combles. Des vieux nids, un pigeonnier...Elle ne se faisait pas prier, il y avait sa gamelle pleine ! Je fermais la porte.
Le matin on la retrouvait...dehors ! Sans comprendre comment elle avait pu sortir de là.
En montant à une vieille échelle de bois, barreaux manquants, sur trois mètres de haut ? En sautant, ensuite,  dans le vide, au travers d'un trou de pigeonnier ?
vers des branches d'arbres ? à 6 mètres de hauteur ?

Le temps passait. Les gars l'avait adoptée pour de bon. Elle les coachait dans le jardin.
Et que je monte tout en haut de la butte et que je dévale en courant. 1,2,3,partez !!
Couli et elle, la rigolade. Les matous reprenaient la forme ! Un élixir de jouvence, cette Princesse.

Un jour elle a eu le droit de dormir dans la maison. Elle voulait le lit, mais pas question, Couli se serait suicidé dans l'escalier.
Ce fut Pépito qui lui cédat une part de canapé. L'approche fut délicate.
La bougresse fit patte blanche, qu'elle avait.
Le gros matou, surnommé "Uncle'Pit"  pour l'occasion....Lui jetât un regard de lion et lui fit comprendre les limites de couvre-lit à ne jamais dépasser, jamais ! Il était fier, au fond. Une compagne de rêve pour ses nuits solitaires...

Princesse me suivait partout. Un pot de glue. Une joie perpétuelle.
Dehors on jouait à la balle. Elle se couchait, je me mettais à quelques mètres et faisais rouler la petite balle vers elle.
Elle l'attrapait dans ses pattes,  me jetait un oeil coquin
" tu la veux, hein ?" Et Vlan ! Me la relancait.
Ca durait des heures, enfin, au moins 30 mns. Epatant.
Elle montait aussi aux arbres en deux secondes chrono, une furie, une flèche. Jamais vu cela.
Couli l'attendait en bas, jetait un oeil furibard, jaloux. Essayait de grimper mais s'arrêtait sur le gros tronc, griffes plantées.
Alors, exprès, il se positionnait sur la piste d'atterrissage de Princesse. Car elle avait un coin d'herbe ad hoc, sur lequel elle redescendait pile poil. Couli faisait dos rond, planté là " Viens y si t'es une femelle !"
Elle pestait, tournicotait, cherchait d'autres endroits où atterrir...pas facile !



Princesse avait le pelage le plus doux qu'on ait connu, pourtant on avait eu Mimine, poils épais, une fourrure hors pair...mais là...C'était plus que de la soie, tu la caressais et tu partais... entre tes doigts des étoiles, des firmaments. Et en prime son dos de trois couleurs était une peinture abstraite de génie. Un Matisse et un Picasso réunis sur son dos.

Au début, pas touche au ventre ! Là elle redevenait tigresse. Et puis, et puis..avec moi et moi seule...à coup de canapés langoureux et de transmissions de pensées et d'âmes animées...Elle se laissait aller.
Le Maître était un peu jaloux mais rien à faire.
"Il y a quelque chose entre Elle et Toi."
Quelque chose s'était formé, à l'image du premier regard échangé au milieu des ânes.
Une certitude, une force, un message.

Princesse était une messagère.

vendredi

Princesse adoptée

Me revoilà avec Princesse...

Deuxième épisode.

Donc me voilà avec l'amie laissant la mignonne affamée se régaler sous le banc.
On ne se retourne pas. Si elle lâche sa gamelle, on verra.

On voit...Elle nous rattrape et ensuite marche devant pour nous montrer le chemin !!
Catastrophe !!
Et mes deux matous à la maison ??
Je téléphone illico à l'Homme-chat pour lui dire " Qu'en penses tu ? Que faire ? je crois que je ramène un petit chat chez nous !!"

Fais, fais donc...dit-il.

La mignonne descend la pente et le petit escalier de rondins de bois qui mène à la route où j'ai laissé ma voiture. Il y a 2 mns à faire, rien du tout..mais on essaie de la prendre dans les bras. L'amie la capte au passage et s'engouffre dans la voiture pendant que je conduis.
On est en été, bras nus, et la diablesse griffe un peu.
Ouïlle ! dit l'amie !!

Ouf.
Arrivées.

On lui donne à manger, elle est vraiment affamée, elle n'a que la peau sur les os.
On la cantonne dans un coin du jardin, à l'abri.
Les matous n'ont encore rien vu.

Mais la Belle va prendre toute la place. Elle va s'installer dans le coin préféré, près des chaises longues et de la table de jardin, bien à l'ombre et près de nous.

Les matous n'en croient pas leurs yeux. Ce sont de placides pacifiques de nature.
Au début ils l'ignorent. C'est un cauchemar sans doute. Ou une invitée qui va partir avec l'amie.

Nous, nous cherchons un nom pour la Belle. Pirate ? Car elle a un oeil un peu fermé et une cicatrice.
Et puis au bout de deux jours, Princesse-Pirate ?
Car elle s'est fait une place royale.

 Elle entre la première dans la maison. Se cache derrière la porte. Se dresse sur ses pattes arrière, debout, et attaque d'un coup de patte bien sûr les deux gros chats qui rentrent...CHEZ EUX !
Ouh là là. Y'en a un qui esquive et le plus balaise, pourtant timide, là attention !!...
Il se dresse et crache.
Hop la voilà qui se couche, docile, esclave je suis, maître chat je t'obeïrais, pardonnes moi.
Elle fait les yeux doux, aplatie devant lui, à sa merci.
Condescendant, il la néglige et passe, gros matou fier de lui.
Dans son dos, la tigresse a déjà rebondi et court manger dans sa gamelle à lui !

Nous sommes morts de rire.
Les hommes de la maison découvrent la féline féminitude...

Bon "Princesse" alors, c'est décidé !







mardi

Les matins-chat

 
Les volets encore fermés je dessine "de fortune" mon chat sur le lit.
Le grand cahier de la table de chevet, un crayon, un stylo, pas de gomme. 
C'est comme cela qu'on s'aime, sans gommer.

Princesse dans les ânes.

Je vais vous raconter comment j'ai rencontré une Princesse, une vraie.
Hélas l'histoire n'a pas duré et m'a troué le coeur, mais c'est une histoire pour de vrai. 
Avec les princesses, vous savez...


 

Voici le premier épisode.

Je l'ai rencontrée dans un champ d'ânes. J'étais avec une amie, en balade.
Je regardais mes amis à grandes oreilles, je leur parlais. Tout à coup à ma gauche, vers l'abreuvoir, je vois un petit chat. Je croise son regard et je suis transpercée.
Zut, me dis-je..Non. J'ai deux matous à la maison, oui, à cette époque, une maison avec immense jardin mais quand même...
Non.
J'évite son regard, je m'éloigne l'air de rien.
Mais elle aussi m'a VUE. 
Elle vient , elle miaule misérablement, plaintive, affamée.

Oh la jolie, comme elle est....
Que faire ?
Mon amie-gaga-des-chats-aussi veut s'en occuper.
Oui, elle a faim, faisons quelque chose.

On décide que l'amie reste sur le banc avec la Belle. Je vais chez moi, ce n'est pas loin et reviendrai avec moultes croquettes. Ce coin est proche de la maison, je peux envisager de passer la nourrir souvent.

Ainsi fût fait.
On lui laisse de la nourriture à ras bords sous le banc et de l'eau.
On se dit : Bougeons discrètement. La Belle s'en met jusqu'aux oreilles. Filons.
Si elle nous colle aux basques et lâche sa gamelle...nous aviserons.

Tranquillement
non ne te retournes pas !
Nous partons.
Que croyez vous qu'il arrivât ?
Vous le saurez la prochaine fois..

La carte de J-J

La MAGNIFIQUE carte de Jean-Jacques !
Pleine de beauté et de couleurs. Comme elle m'a touchée !
En plein dans le mille, je suis restée épatée, faisant le plein des merveilles.

Courrier Malou

L'incroyable enveloppe de l'incroyable
Drane-Malou.
Dedans tu déroules du papier mâché doux
qui te raconte ses aventures et ses voyages...