vendredi

Poupées du coeur

 
A y est !! J'ai fini ce matin la poupée vaudou-esque pour Cécile
Vous lui dites rien, je vais l'expédier.
Comme elle est un peu sorcière ce sera son fétiche.
Je crois qu'Haïti m'a inspirée aussi....

C'est grâce aux conseils de Temperance-Djoz que
je me suis lancée.
J'ai commencé par une plus grande. Je me suis prise au jeu.

Je n'aurais jamais cru pouvoir faire ça.
J'aime beaucoup faire ou penser un truc
que je n'aurais jamais imaginé
faire ou penser.

Je me sens moins con, moins sotte,
moins bornée face à la vie.
On se met tellement de barrières dans la tête !
NON.

Alors Nanoushka est née.
C'est une Inuit.
On est en période d'apprentissage de la langue.
Pas facile.
Mais passionnant. Ici, chaque objet a une âme,
une voix, une histoire...


Si tu rêves pas ta vie, c'est la vie qui te crève d'ennui...
Voilà ma philosophie de bazar !
Et Nanouk-des-nuages vous embrasse aussi.
Ici, c'est permis.
"C'est légal" comme disait ma Kriss aimée.

Pourquoi des couleurs dans ma tête ?

Des couleurs ?

Pourquoi j'ai besoin de couleurs maintenant ?
Je vais vous dire...

Petite on m'a beaucoup mis du bleu marine,
le marine quasi militaire
et du marron. Le marron terne, bof.
Heureusement des fois il brillait sur le cuir des chaussures.

Ne me parlez donc plus de ces couleurs là,
sauf exceptions.

J'avais douze ans quand ma soeur, "post-soixante huitarde" a eu la bonne idée de faire deux bébés.
Elle amenait des pelotes de couleur vert pomme, violet, fuschia et orange à ma mère
qui tricotait des trucs très gais pour les deux lurons, qui n'ont jamais vu de rose ni de bleu pâle...
J'ai alors commencé à découvrir le violet et les  mauves, râââhh lovely.
L'adolescence arrivée en trombe : colliers hippies , foulards indiens et tout le tsoin tsoin .
.mais des complexes qui s'installent et chassent de ma palette plein de couleurs car..quoi ?..
trop de nénés, trop de boulotage, trop d'hormones pour aimer et ne pas faire de bébés...
J'avais des périodes où je me trouvais trop enveloppée...enfin pas assez...vous voyez...
Et le NOIR a surgi, salvateur.
Noir, noirceur de l'âme, désespoirs, poèmes épiques, encres sur les doigts, khôl aux yeux.
Le noir m'a envahi, je l'aimais. Il séduit les hommes : ils aimèrent à la folie mes robes noires
toutes droites, mes décolletés noirs et plongeants, mes jupes mini ou aux genoux...
Vous les connaissez, c'est idem pour vous.

Et puis je suis partie dans des pays où le noir n'existait pas. Où tout était couleurs, tissus,
féminité, mélanges de toutes les couleurs sur un même tissu, une même femme.
Qu'elles soient riches ou pauvres les femmes étaient colorées, toutes.
Quel bonheur !
Les bébés aussi dormaient et vivaient dans la couleur
 

Une collègue thaïe venue en France en hiver m'a demandé si nous étions tous
malades ou endeuillés en cette saison. 
" Vos manteaux sont tous noirs, marrons, foncés, tristes. 
Je vois des foules entières sombres. 
Qu'est ce qui se passe ?"
Cela m'a beaucoup interpellé. J'ai tout regardé différemment. 
Et je me suis dit " Mais elle a raison !"

J'étais pleine de complexes et de préjugés... Le jaune ne te va pas, tu es trop pâle...
Le rose ne va pas avec le rouge, voyons !! Le vert est triste sur toi....
Faux, archi faux !
Je grandis, mon esprit aussi.
Les amis me disent " cette couleur c'est toi !" en me montrant un colori que je mets peu....
tiens... 
C'est très beau, oui.

La vie est courte, la vie est parfois grise comme du charbon au fond du trou.
Aujourd'hui des couleurs j'en veux, sur moi, dehors, partout !
Pas vous ?

jeudi

C'est quoi apprivoiser ?

..."Ca signifie créer des liens.
Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre..."













"Tu seras pour moi unique au monde.
Je serai pour toi unique au monde " 

Le Petit prince...illustré par J.Sfar.


Carte à Zabel





L'absente
...




On se retrouvera
...
Et les petites filles dansent
...
Anniversaire d'une amie que je vois tellement peu et qui fut plus que proche.
Sensibilités à l'affût, la douleur à vivre, nos signes lointains quel bien font-ils ?

L'âme africaine


Carte pour
Cécile
et son âme
africaine.









Dans son jardin, elle a son atelier de sculpture.
Elle y met aussi mes collages, mes courriers.
Un jour de spleen
elle s'est demandée
"Y en aura-t-il encore ?"

Lettre à Louise

Au soleil du printemps la lettre à Louise
attend son tour.
Elle passera au dessus de la mer remplir sa mission messagère.












Louise, au village, a 85 ans, elle fut comme
une "seconde maman".

Professeur ès Lune(s)


Voilà c'est lui, l'Homme de ma vie.

Vous avez devant vous le Professeur
spécialiste attitré des étoiles et connaissant comme ses poches la Lune et ses soeurs, car, vous verrez, des lunes il y en a plusieurs dans le monde du Professeur.

A chaque pleine lune il y a "conférence" à la maison.
Sur le lit, les amis à pois, plumes et poils s'assemblent en rond.

Professeur raconte alors ses voyages.
Pour vous aussi il viendra.

Mais tout d'abord je vais vous dire pourquoi il est si précieux.

C'était un 24 décembre et mon coeur était lourd comme une pierre. J'allais passer mon premier Noël seule avec ma mère, enfermée malgré elle, dans une maison dite "de retraite" dans laquelle elle devenait encore plus démente qu'elle ne l'était déjà...

C'était des jours parmi les plus terribles de mes jours.
Avant la soirée j'errais dans les magasins. Des gens affairés cherchaient leurs derniers cadeaux. Moi je ne cherchais rien. Ou bien tout. Ou bien quelque chose pour cacher mon âme dévastée. Un lieu où partir, où tout oublier. Quelque chose de petit ou de gigantesque qui m'emmènerait dans son spatial vaisseau, loin, loin, oublier...

Et je vois, empilés dans des boites, des petits ours bruns. Je les touche. Ils sont doux, de la soie.
Deux me font de l'oeil
"Emmènes moi, emmènes moi !!!"
Dilemme..comme ce fut douloureux...mais j'en choisis un, pour le reflet dans ses yeux, quelque chose de divin dans son brun, un petit air pour moi seule.

Bien sûr il ne quittât pas ma poche dans les jours qui suivirent.

La nuit suivant l'affreux dîner de Noël, je fus malade à en crever ( pas à cause de la nourriture, non, un tout autre mal de l'âme avait pris mon corps en otage ) et sauvée par un chat, mais c'est une autre histoire...(la prochaine fois)

Rentrée chez moi j'ai baptisé cet ours "Professeur" pour sa culture émérite et ses pouvoirs magiques qu'il continue de nous prouver. Vous verrez.

mercredi

Florasol

Florasol
est un bout de bonne femme.
Sortie d'un atelier "terre".
4 jours de plénitude...

Je n'avais pas modelé depuis très longtemps.
J'ai fait un peu de poterie, main et tour, à 18 ans...

Florasol est métissée.
Elle est femme indienne du Pérou - en bas.
Elle a le décolleté brésilien.
Elle a des cheveux rasta blonde.

Elle a surgi de mes mains dans le plaisir et la concentration.
Dans le geste primitif et profond que permet le modelage.

Tiens, faudra que je vous mette des sculptures de mon amie Cécile...

Tiens, peut être que je vous parlerai un peu côté boulot... ?
Le "faire ensemble", les ateliers d'alphabétisation de femmes,
la M.J.C du quartier...?
Puisque j'y bosse parfois...partiellement...
?
Va savoir.

Bientôt

Bientôt j'aurais bien plus que la moitié d'une vie derrière moi.
Dans quatre jours c'est mon anniversaire.
Je vivais depuis 24h quand mon père et sa belle-mère tentaient de faire sauter les crêpes de la chandeleur, à la maison, entourés de mon frère (10 ans) et
de ma soeur (11 ans) . Ils ne se doutaient pas, les pauvres, de ce que c'était de voir arriver " la petite dernière".
Personne ne se doutait...

Heureusement, j'ai encore entre 3 et 15 ans d'âge mental,
c'est à cause des courants d'air dans ma tête !

Alors, les bigoudis, les spaghettis, et tutti...
Le vent, les trucs marrants, toute ma folie
seront ici.