Oui, non, on ne sera pas tristes, non.
Bon alors vous vous souvenez ?
I. Princesse dans les ânes. Qui a laissé sa pitance pour suivre Lôlà et son amie...Oui.
II. Princesse adoptée. Qui a maté les deux matous. Une sacrée gonzesse !
III. Ma vie avec Princesse. Elle et moi... "Il y a quelque chose.." disait le maître de la maison qui ne pouvait pas, lui, caresser le ventre de la princesse.
Moi, oui. Elle et moi...Oui...vous savez ce que c'est...
Nous en étions au massage de coussinets.
Le massage de coussinets c'est le Nirvâna du maître et du chat.
L'acte suprême, une folie.
Cela prend du temps, bien sûr, au début l'animal se rétracte. Les coussinets, c'est sa soierie, son précieux contact, sa chair douce et chérie qui lui donne la force, l'appui, le saut, la course.
Sa marque de fabrique de grand félin.
Oui mais, pour moi, caresser les coussinets, c'est mon refuge ultime : c'est l'aboutissement
de ma vie avec un chat.
Alors avec Princesse on y était, tout comme avec les deux matous. Un coussinet ça se triture, ça se coule au bout des doigts et puis il y a la jointure entre coussinets. Cela se masse et s'étire lentement, un par un, ça fait du bien, ça respire entre les coussinets...Hmmmm. Oui.
Oui, nous étions l'une pour l'autre des âmes réunies, un frisson à l'unisson, des complices de toujours.
Oui, elle est partie, son corps n'est plus contre mon corps. De cela je ne vais pas trop vous parler.
C'est la route dangereuse, en bas de la maison, qui l'a surprise. Non, je ne vais pas vous raconter car là, nous irions pleurer...
C'était le 8 novembre 2005, en tout cas. Voilà. Et, en plus, je n'étais pas dans une très bonne passe.
Le boulot ne m'allait pas. Un mois plus tard j'en partais, d'ailleurs.
Ce qui a été dingue c'est que ce n'est que quand elle est partie que j'ai réalisé qu'il y avait eu quelque chose de très très spécial entre elle et moi.
J'avais déjà perdu mon père et pleuré beaucoup. J'avais rendu visite, à l'hôpital, à un neveu de deux ans, atteint de cancer, et j'avais assisté là à la misère du monde, à la souffrance sans fond qui te troue sur place.
J'avais perdu un amour fou, une déchirure en deux qui est restée pour toujours. Je perdrais ma mère deux ans après...Bref..RIEN, rien , rien, rien ne fut comme la perte de Princesse.
RIEN ne m'a fait autant de chagrin que son départ. Ou alors, me suis-je dis ensuite, sont-ce tous tes chagrins qui déboulent à la pelle et te mettent au tapis ?
Je me suis retrouvée dans un état que je ne maîtrisais plus, qui dépassait l'entendement. Je hurlais et l'appelais du haut de l'escalier pendant que des torrents de larmes inondaient mes joues. Mon corps ne me soutenait plus quand je pensais à elle, je tombais, me pliais, fracassée.
Et cela a duré, duré.
Que s'était il passé ? Le maître était pareil. On pleurait et on allait chacun son tour dans le jardin lui mettre des bougies et de l'encens. C'était dément, nous étions des loques, tout simplement, des malades de tristesse, de désespoir.
C'est comme cela que sont les chats, c'est comme cela qu'on s'aime ?
Ensuite ils restent. Leur présence fait écho. On ne comprend pas tout et c'est bien. On sait que cela va chercher loin en nous, des choses invisibles, mystérieuses et profondes.
Au fond, je crois que Princesse était un papillon.
Au fond...
Une patte de chat tatouée sur le coeur,c'est pour toujours mais c'est du velours.
RépondreSupprimerC'est beau ça..merci laussicha !
RépondreSupprimerje me demandais quand tu terminerais l'histoire de Princesse.. je comprends ta douleur , et ceux qui ne partagent rien avec les chats ne peuvent pas l'approcher . j'ai ressenti et vécu la même avec Pocky , un grand jeune chat un peu fou , tout en pattes hautes , tigré et tacheté au ventre comme un lynx égyptien , c'était le chat de mon fils , qu'il nous avait laissé ,car il était plus heureux à la campagne qu'enfermé dans un studio ..
RépondreSupprimerc'était l'amour fou , les grimpers en haut des cerisiers, les poursuites dans le pré , les pédalages de pulls avc l'oeil vague .. et puis nous aussi , la route , en bas .. je ne raconterai pas non plus , mais les hurlements , j'ai connu aussi ..et les crises de larmes irrépréssibles .. je ne crois pas qu'il soit papillon ,peutêtre abeille à cause du tigré.. et il repose non loin de l'arbre de Spock le sage , alors..
Bises à lui, bises à nous. Bises à vos velus, là sur le canapé :)
RépondreSupprimerJe vous comprends tellement bien. Mes chat(tes)s disparaissent, meurent, à des moments difficiles de ma vie. C'est étrange... Mais le Souvenir grâce à "la mémoire de la main" c'est merveilleux. Je les caresse en me rappelant et je ressens leur présence pourtant invisible. Quel réconfort !
RépondreSupprimerLe chat de mes parents (alias "mon frère" lol!) n'a pas daigné venir me saluer durant mon court séjour chez eux.
RépondreSupprimerJe n'ai pas eu d'histoire d'amour avec le moindre chat mais je les trouve beaux et je vous envie de les aimer tant.
Une caresse à vos petits tigres ou à vos princesse!
Bonjour et bien un superbe blog c'est magnifique merci
RépondreSupprimerBonjour à toutes et bienvenue !
RépondreSupprimerBon... aujourd'hui je voulais faire un nouveau billet mais la machine blogger bloque, zut..
C'est surement un coup de patte de chat resté dans les messages et qui ne veut plus qu'on parle d'autre chose ?!?? Hum caressons les dans le bon sens et on verra demain....
France et Pénélope, bravo d'avoir franchi la porte et laissé vos empreintes ici, c'est très gentil !
J'avais cette image en réserve dans mon ordi.Je crois qu'elle t'attendait:
RépondreSupprimerhttp://laussibelle.blogspot.com/2010/02/ca-chattouille.html
A bientôt!
Les neufs vies du chat. Elle devait marquer celle des humains que tu quittais, elle en était peut-être l'âme?
RépondreSupprimerChat qui fait pleurer, chat...
Oui je crois. Quelles âmes, on ne sait, mais animée, messagère...
RépondreSupprimerIl y a des êtres, comme ça, qui traversent notre existence et l'illumine. Leur taille et leur nombre de pattes ne compte guère dans l'amour qu'on leur porte...
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